OPR opération résidences du parc
- Maitre d’ouvrage : COFFIM
- Maitre d’œuvre : PANARCHITECTURE associé / MARCIANO SARL associé / KERN & ASSOCIES mandataire
- Site : Marseille (13)
- Programme : projet urbain mixte (logements, commerces, équipements, espaces vert...)
- Type de Mission : étude de faisabilité
- Cout des travaux : NC
- Surface : 32 000 m²
- Livraisons : 2016
« De la ville au jardin »
C’est dans le 10ème arrondissement de Marseille que se situe le terrain d’assiette du projet, rue Gaston Berger. A quelques mètres du parc de la maison Blanche. Niché entre habitat pavillonnaire et résidences de logements (années 60/70 et plus récentes), le terrain dispose de fortes qualités paysagères. Fortement arboré, il jouit d’un parc composé de pins, de bosquets…, de franges paysagère et de magnifiques vues dégagées sur le grand paysage : le château de la Sauvagère ; les collines et la ville, et, dès que l’on prend de la hauteur, la mer.
Les grands principes d’aménagement qui nous ont guidés sur ce projet sont :
– le désenclavement du site ;
– la gestion des formes urbaines variées articulées autour des préexistences bâties et paysagères ;
– un patrimoine architectural et paysager à révéler ;
– une ambition architecturale de qualité.
Le projet d’aménagement de la Résidence du Parc représente l’opportunité unique de tisser des liens dans ce territoire aujourd’hui fragmenté, de recomposer un morceau de ville cohérent, et de relier les « campagnes » marseillaises. Malgré sa position stratégique, le quartier est aujourd’hui enclavé par les grands ensemble résidentiels et les opérations de logements récentes, qui restent impénétrables (voies en impasses, successions de clôtures) qui se confrontent sans jamais trouver le liant urbain pour les apaiser.
Il est fondamental de trouver des connexions, qu’elles soient piétonnes, circulées ou visuelles.
L’armature du projet est d’abord définie par la succession d’espaces libres et plantés. Le square Gaston Berger, polarité urbaine du projet, prend la forme deux plateaux, en interface directe avec l’avenue Gaston Berger. Il connecte le gymnase, les commerces, puis le cœur de la résidence par le chemin du Parc (accès piéton, mode doux), qui progresse entre les bâtiments.
Cette déambulation publique permet de desservir des espaces verts semi collectif donnant accès aux halls des bâtiments, et amène le passant du square au jardin, accessible à tous.
Ce dernier conserve cette une grande respiration au Sud Est du site, les arbres et bosquets existants sont ainsi préservés. La trame végétale existante est conservée et renforcée par la plantation de nouveaux sujets et essences locales variées (arbres de hautes tiges, couvre sol, arbustes).
L’accès au site par les véhicules est volontairement fortement limité.
En continuité de la servitude de passage, et en limite Nord de parcelle, l’allée du Grand Pin dessert les résidences existantes et les parkings en sous-sol de chaque bâtiment, dans l’idée forte que les voitures sont au maximum écartées des aménagements de surface. Nous envisageons également que cette voie de desserte puisse être prolongée pour éviter une circulation en impasse, et permettre une plus grande fluidité.
Les bâtiments prennent place dans ce dispositif de parc, par une implantation sans grande coupure linéaire. L’implantation bâtie en peigne et la forme urbaine présentant un épannelage progressif permettent de se positionner en rupture entre les deux échelles présentes sur le site : des barres en R+12 des années 70 aux pavillons en R+1.
Les bâtiments proposent ainsi des hauteurs progressives de R+4 à R+12, pour se fondre dans le parc, avec un effet signal à l’entrée du site où va se trouver la centralité commerçante autour du square, et où l’on trouve également les équipements (gymnase, crèche).
Les bâtiments prennent de la hauteur au niveau du square (R+12) pour répondre au gabarit des grands ensembles attenants. Leur hauteur descend graduellement pour venir s’aligner avec les petites opérations voisines que l’on retrouve au sud de la parcelle. Le projet offre ainsi une transition douce, entre grands ensembles et maison individuelle. Ce dispositif permet de dégager des vues et d’intégrer le projet dans son environnement, qu’il soit bâti ou végétal.
La disposition des bâtiments et des parkings en sous sol permet de dégager le sol de la parcelle, et d’offrir un large panel d’espaces verts en pleine terre.
Les types bâtis proposées se décomposent en deux familles :
– les bâtiments sur rue verticaux et offrant des jeux de pignons saillants pou mieux dégager les vues sur le grand paysage ;
– les bâtiments en gradins en lien avec le par cet offrant de larges espaces extérieurs et valorisant les duplex.
Les implantions bâties permettent de réduire considérablement la surface de sol bâti (25% de l’emprise au sol). Les 75 % d’espaces naturels restants, sont alors disponibles pour aménager des jardins, qu’ils soient publics, privés ou partagés, créant ainsi un quartier jardin, véritable morceau de ville dans la nature.