Description du projet
LSG construction de 35 logements sociaux et parking sur la commune de Gréasque
- Maitre d’ouvrage : Ville de Gréasque
- Maitre d’œuvre : ACTIBAT ENTREPRISE MANDATAIRE / PANARCHITECTURE ARCHITECTE
SARAH TEN DAM PAYSAGISTE / ARTEC ECONOMISTE / LAMOUR BET VRD ET ENVIRONNEMENT / A2MS BET ACOUSTIQUE / GARCIA INGENIERIE ÉLECTRICITÉ-PLOMBERIE-THERMIQUE-SSI - Site : Ancien site de la coopérative vinicole de Gréasque (13)
- Programme : construction de 35 logements
- Label & performance : BDM
- Type de Mission : Marché Global de Performance
- Cout des travaux : 4 150 000 € HT
- Surface : 1600 m² SDP
- statut : Concours
Un volume divisé en trois bâtisses
Pour arriver à implanter les 35 logements dans le site, nous avons réinterprété l’implantation « en bande» du village. Les logements sont en majorité mitoyens sur leur deux cotés créant une figure d’édifice linéaire à refend développant un maximum de façade sud sur jardin et d’appartements traversants.
À l’image du centre historique, l’édifice propose deux niveaux sur rez-de-chaussée. Cette simplicité d’organisation de l’édifice de logement permet de limiter l’emprise du projet et d’inscrite l’opération dans une familiarité villageoise.
Pour assoir l’insertion du projet dans son environnement nous avons travaillé la forme linéaire de l’édifice. Elle se fragmente en trois parties pour respecter la surface nécessaire aux 35 logements et fractionner les façades. Cette décomposition volumétrique permet de réduire l’échelle d’ensemble.
Un élargissement du volume bâti sur les pignons Est coté rue et Ouest coté jardins partagés permet de donner de la singularité au projet tout en accentuant l’autonomie formelle des « trois bâtisses accolées ».
Une architecture identitaire à pignons
En réponse à la situation villageoise très qualitative, notre stratégie consiste à proposer un bâtiment linéaire inscrit dans les «lignes de force » de son environnement : la topographie, l’hydrographie (cours d’eau), les alignements végétaux existants et l’implantation des bâtiments les plus anciens du site.
Le projet cherche ainsi à répondre aux conditions préexistantes du site en valorisant un linéaire de façade sud ouvert sur le paysage pour la très grande majorité des logements.
Cette légitimité de la forme bâtie est renforcée par le travail morphologique des toitures qui empruntent au tissu villageois voisin un langage de toiture pignon à double pente.
Principe structurel
Le concept architectural proposé consiste à travailler sur un bâtiment en structure mixte béton bas carbone et murs à ossature bois. Nous proposons un bâtiment optimisé à refends et planchers en béton plein (essentiellement pour des raisons acoustiques, thermiques et économiques).
Cette grande « étagère en béton » est ensuite fermée par une enveloppe en façade à ossature bois FOB.
Ce parti répond à une volonté d’inscrire le projet dans une ambition environnementale qui valorise l’usage raisonné des matériaux au regard de l’enveloppe budgétaire du projet.
Une architecture bioclimatique
La question du développement durable est mise au centre de notre démarche de projet qui cherche à valoriser l’ancrage du projet dans son environnement au regard du climat et la qualité d’usage au sens large.
Le principe de logements traversants nord-sud guide le projet et structure les principaux choix architecturaux.
Nous souhaitons proposer des appartements traversants ouverts sur le jardin au sud dans le prolongement des jardins partagés.
Les loggias sont prévues avec une largeur utile minimale de 2m, permettant des usages variés comme une bonne protection solaire.
Au Sud la façade cherche à s’ouvrir pour bénéficier des apports solaires passifs. Le principe de façade chaude et froide permet d’optimiser la ventilation naturelle accentué par le Mistral qui permet naturellement de ventiler chaque logement.
Au la façade s’ouvre de manière limité (trame de portes fenêtres verticales permettant de respecter l’image villageoise du site.
La présence de volets à persiennes repliables permet d’assurer une bonne ventilation nocturne y compris pour les logements en rez-de- chaussée. Elle permet la gestion simple et individualisée des apports solaires.
Le projet est performant en termes de compacité, d’enveloppe thermique et de maitrise des énergies.
L’accès aux logements et place des communs
Nous avons positionné 3 cages verticales en façade nord permettant une desserte « directe » des appartements en réduisant les circulations horizontales.
Nous proposons de traiter ces circulations comme des espaces extérieurs, de fait non chauffés et éclairés naturellement. Nous pensons qu’il s’agit là d’une qualité importante que l’on retrouve dans le logement individuel et qui est particulièrement adapté à un noyau villageois.
Ces espaces distributifs sont associés à des espaces communs généreux en étage qui peuvent être des lieux de sociabilité et d’appropriation forts pour permettre des manières de vivre plus collective.
Au R+1 et R+2 de deux bâtiments nous proposons des coursives partagées associés à des paliers libres qui sont des espaces intermédiaires polyvalents.
Partagés par un nombre réduit de logements ces communs généreux sont pensés comme des espaces partagés évolutifs.
Granulométrie, modularité et adaptation typologique
Nous proposons une trame constructive courante identique des T2 et T3 permettant une grande souplesse dans la répartition des appartements.
Un des grands principes du projet concerne l’évolutivité des logements. Notre proposition consiste à anticiper la croissance du volume bâti pour permettre de rendre possible des extensions ou des reconfigurations intérieures pour diversifier l’offre d’habitat
Ce parti permet d’assurer l’évolution de la programmation sans incidence sur l’enveloppe extérieure du projet.
Les scénarii évolutifs permettent de comprendre le potentiel d’adaptabilité proposé. Sans présager des futurs besoins de la résidence, cette stratégie permet d’offrir des espaces mutables au plus proche des futurs besoins des occupants.