Description du projet
Centre Hospitalier Spécialisé de Montperrin
- Maitre d’ouvrage : groupement hospitalier de territoire hôpitaux de Provence
- Maitre d’œuvre : PANARCHITECTURE mandataire / AD2i - co-traitant fluides, économiste, OPC, HQE, Ingénierie Environnementale, Thermique, VRD, Electricité, SSI / I2C ingenierie
- Site : Aix-en-Provence (13100)
- Programme : Bâtiment de qualité de vie au travail pour le Centre Hospitalier Spécialisé de Montperrin
- Type de Mission : Maîtrise d’œuvre pour la construction d'un bâtiment de qualité de vie au travail (Q.V.T)
- Cout des travaux : 500 000 € HT
- Surface : Espaces interieurs: 212,5 m²
Grande terrasse sud: 253,2 m²
Jardin central: 153,9 m²
Jardin patio périphérique: 198,5 m² - statut : en cours
Le parti architectural et paysagé.
Notre axe de travail consiste à valoriser la trame paysagère du site pour créer un lieu unique, dans lequel l’environnement naturel et l’architecture se voient liés.
Avant de faire la proposition d’un bâtiment, nous avons projeté un jardin, un espace délimité qui qualifie et fabrique un ailleurs.
De la limite au jardin intérieur.
Créer une limite répond à la demande de protection et d’isolement du programme. Elle consiste à distinguer un dedans et un dehors à même de mettre à l’écart le projet du reste du centre hospitalier.
Nous proposons ici un jardin, une cour intérieure- extérieure propice à l’isolement. L’intention est de créer un lieu ayant une valeur esthétique forte pour susciter une expérience emotionnelle globale. La forme pure en cercle répond à une logique d’abstration, d’harmonie et d’universalité. Il s’agit d’une forme claire, autonome, simple et facilement identifiable.
Elle n’appartient pas au vocabulaire formel du reste du centre hospitalier et s’impose comme un artefact isolé, un « univers à part ». Ce projet est la rencontre entre une trame paysagère d’alignement de platanes existants est une clôture en cercle. Deux géométries qui n’ont à priori rien à voir mais dont la rencontre fabrique un lieu. C’est l’interaction des deux figures simples et primaires qui génère un espace singulier, spatialement riche.
Les arbres sont ainsi inclut à l’architecture pour créer une continuité entre l’intérieur et l’extérieur. L’espace proposé est introverti mais généreux. Il permet de connecter le projet au monde extérieur par la nature, les saisons et le lien fort aux éléments du site (soleil, ciel, terre, végétation…).
Habiter un jardin intérieur.
Pour occuper judicieusement ce jardin intérieur, nous proposons un pavillon en ossature bois posé au sol (plots isolés). Détaché de la llimite mais structurellement lié, il incarne des valeurs de simplicité, d’équilibre et de respect de la nature.
Composé sur un plan centré le projet propose d’aménager des salles rayonnantes autour d’une coursive intérieure et d’un patio linéaire extérieur. Traitée avec une toiture monopente en impluvium, le projet propose une simplicité formelle et une richesse spatiale forte.
Imaginé comme un sol continu le bâtiment en cercle se prolonge à l’extérieur par une grande terrasse sous les arbres.
Le rapport au sol consiste à surélever l’aménagement et le batiment de 40 cm au dessus du terrain naturel. Ce léger décollement permet d’affirmer l’isolement de l’édifice et de ses terrasses, du centre hospitalier. Il devient un lieu « hors sol », qui limite les points d’appuis et l’impact environnemental du batiment sur le site (zéro- imperméabilisation, continuité végétale, transparence hydrolique, infiltration d’eau à la parcelle…).
Qualité d’habiter.
Toutes les salles sont traversantes. Elle s’ouvrent visuellement sur le jardin central, l’espace partagé contemplatif, et sur le patio linéaire, un entre deux avec la clôture, lui plus intimiste. Cet entre-deux périmétral permet de créer des prolongements extérieures « privatisables » selon les salles.
Ce caractère traversant permet d’assurer une ventillation naturelle performante notamment pour le confort d’été tout en valorisant un apport de lumière important.
Structure évolutive.
Nous avons cherché à proposer un parti structurel très simple qui associe des poutres rayonnantes, un portique intérieur et l’ossature de la clôture d’enceinte. Ce principe répétitif permet de rationnaliser la construction et de créer un rythme architectural visible de l’extérieur comme de l’intérieur de l’édifice.
Les cloisonnements intérieurs sont libres et modifiables sans difficultés constructives. Cette stratégie d’évolutivité des espaces est centrale dans notre démarche, elle doit permettre une grande réversibilité du bâtiment en accompagnant son évolutivité.
Le Jardin central.
Le jardin positionné au centre de l’espace est imaginé comme un espace contemplatif dans lequel une végétation singulière pourrait prendre place. Un espace de promenade periphérique pourrait être aménagé alors que le centre, vers lequel se tourne tous les regards, revet une importance particulière. Nous proposerons de réflechir ensemble à son traitement paysagé qui pourrait accueillir un olivier en son centre, ou un parterre de fleurs, ou un îlot dense de végétaux…
La terrasse.
Imaginé comme le haut lieu de projet, la grande terrasse est un espace de convivialité de premier ordre. Sous la fondaison des platanes qui la traverssent elle permet d’accueillir des usages variés et d’inciter à l’appropriation du lieu.
Elle est située dans le prolongement des espaces de convivialités du programme, espace medecin et espace personnel non médical, sur laquelle ils s’ouvrent largement.
Cherchant à éviter les effets de style, l’architecture que nous proposons se distingue avec évidence. Son impact dans son environnement est parfaitement maitrisé dans le site (faible hauteur, forme douce, matériaux naturels, intégration végétale…).
Organisation fonctionnelle.
Une rampe émerge du bâtiment comme figure d’appel, traverse le mur d’enceinte et invite les usagers à entrer dans le hall d’accueil. Les deux espaces de convivialité sont localisés aux extrémitées du bâtiment, leur donnant un accès privilégié à la grande terrasse sous les platanes. Les zones techniques et fonctionelles, rangements, point d’eau et mobilier sont positionnés le long des cloisons séparatives des différentes pièces pour libérer les façades et permettre d’offrir un linéaire de rangement important.
Alors que les salles de convivialités sont dirigées vers la terrasse commune et peuvent être largement ouvertes sur celle-ci, les espaces nécessitant plus d’intimité, comme la salle de soin et la seconde salle d’activité, s’ouvrent sur le patio périphérique et bénéficient de leur propre accès à un extérieur, protégé des regards et appropriable par les usagers.
Un espace de détente dans le prolongement de la salle de soin, un espace de sport extérieur et un accès privilégié vers le futur parcours sportif dans le prolongement des salles d’activité.
L’organisation du bâtiment selon une trame répétitive et dense permet une grande flexibilité des espaces, qui seront à ajuster par la suite avec les utilisateurs. Elle permet aussi d’anticiper une possible évolutivition du bâtiment dans le temps.