Description du projet
CSA centre sportif Allauch
- Maitre d’ouvrage : Grand port maritime de Marseille
- Maitre d’œuvre : PANARCHITECTURE mandataire / Sarah Ten Dam paysagiste / Osmose ingenierie BET sport / BETREC BET TCE / ROUCH BET acoustique
- Site : Commune d'Allauch (13)
- Programme : Construction d'un complexe sportif
- Type de Mission : BASE concours restreint
- Cout des travaux : 2 365 200 € HT
- Surface : 5065 m² SDP terrains de sport compris
- statut : concours
AVEC LE CONTEXTE
La construction d’un complexe sportif à Allauch pour le compte du Grand Port Maritime de Marseille est l’occasion d’inscrire dans son environnement un équipement intégré territorialement, en donnant le rôle d’articulation entre le tissu pavillonnaire située à l’Est du site, le nouveau Lycée Montecristo situé à l’Ouest, et l’avenue de Provence, axe routier majeur en limite Ouest. Au-delà des bâtiments, de leur histoire, de leur singularité, il y a en ce lieu une force issue du paysage.
La qualité de cet ensemble ne demande qu’à être révélée et mise en scène dans un équipement sportif défini au travers de la qualification de ses limites, de ses volumétries bâties et de ses qualités paysagères. Le projet doit être lisible et visible, autour de ces particularités, afin de respecter au mieux l’intégrité, l’identité et le caractère du lieu tout en assurant une qualité d’usage optimale.
Après une première confrontation du site avec le programme, notre intention a été de redéfinir les limites foncières de l’assiette de 18 230m2. Nous nous sommes rapidement rendu compte qu’une proposition compacte permettrait de libérer environ un tiers de la surface du site. Cette solution permet d’une part d’éviter l’étalement afin d’améliorer les usages, de concentrer l’enveloppe budgétaire sur une surface plus petite, et de libérer une emprise foncière comme un espace capable pour GPMM (6 003m2).
Nous proposons ainsi de limiter l’intervention sur la zone Sud, d’une surface de 12 227m2 permettant de maintenir la traverse des lycéens depuis le lotissement Enco-de-Pont, de conserver l’accès Sud préexistant comme accès principal, et l’accès Nord pour la réserve foncière, et ainsi de répondre aux exigences du cahier des charges.
AVEC L’ARCHITECTURE
LE DISPOSITIF
Il permet de définir un périmètre, nouvelle limite permettant de définir spatialement le projet, accompagnée d’une « clôture ouverte » comme élément support de multiples usages. De fait il créé ainsi une intériorité, dans laquelle sont concentrés les volumes bâtis et les essences paysagères. Il permet également d’assurer le parcours par un revêtement de sol pérenne, articulant le projet autour des espaces sportifs, du club house et des trois oasis végétaux, sources de fraicheur, d’ombres, de bien-être.
Ce parti architectural participe de notre vision « durable » du projet, qui s’attarde particulièrement sur les questions de pérennité, de durabilité d’entretien faible. Le principe constructif et de composition architecturale assurera la possible réversibilité, flexibilité et mutabilité du projet.
L’IDENTITE
L’ensemble des éléments bâtis, traités dans une unité́, se donne à voir à la fois comme un élément à forte valeur symbolique par le minimalisme de ces volumes qui forment un signal depuis le lointain, et à la fois comme un lien avec le patrimoine bâti existant. Le plan, composé d’entités autonomes et formant un tout, les élévations marquées par un soubassement continu, font échos à l’écriture du lycée Montecristo. Les toitures en pente et les proportions des volumes bâtis font échos au tissu pavillonnaire. Le projet propose ainsi une architecture avec une double appartenance à son contexte, à la fois dans l’échelle et dans la morphologie des volumes proposés.
Le métal a été choisi comme matérialité dominante sur ce projet. Au-delà des qualités structurelles, économiques, de facilité de mise en œuvre, de réversibilité et de pérennité évidentes, il permet de rattacher le projet à une double identité : Celle de l’histoire d’un site, autrefois territoire agricole où l’architecture était faite de serres, d’entrepôts aux morphologies singulières , et celle du maitre d’ouvrage, le Grand Port Maritime Marseillais, où l’univers se compose d’édifices et ouvrages métalliques.
La vêture du projet joue avec les qualités de ce matériau, parfois lisse, parfois ondulée, parfois translucide, multipliant les jeux d’ombres et de lumières, de réflexion, de transparence, et ainsi multiplie les qualités esthétiques.
Le périmètre du site est accompagné d’un cadre périphérique continu, permettant de définir une nouvelle limite à l’intérieur de l’enceinte du projet, une nouvelle identité regroupant les qualités plastiques et paysagères du projet. Ce support est l’occasion d’imaginer un univers des possibles, pouvant se décliner sous diverses formes et ainsi répondre à différents usages (barre de traction, banc, support pour plantes…).
Les toitures en pente se composent d’une structure acier permettant les franchissements importants sans appuis intermédiaires, avec une bac métallique extérieur assurant l’étanchéité à l’eau des bâtiments. Les parois verticales sont microperforées, assurant les protections solaires nécessaires tout en permettant un dialogue entre les aires de jeux et le paysage par les effets de transparence. L’ensemble est thermolaqué de couleur claire, permettant d’assurer la monochromie et le minimalisme des volumes sans aucune émergence. Ces pentes se tournent toutes vers le grand patio central, permettant de collecter facilement les eaux des pluies pour des raisons environnementales. Les appareils et panneaux photovoltaïques pourront s’y implanter facilement pour garantir leur intégration dans le volume construit.
Les trois « patios » qualifient les vides mitoyens aux volumes bâtis. Ils sont des espaces végétalisés qui apportent des qualités paysagères praticables et identifiables :
La terrasse, située au sud Est, est un prolongement du club house, composé de terrain en stabilisé et de zones plantées
Le verger, situé au Nord Est, accompagne les terrains de pétanque et de foot 5 couverts. Il est composé d’oliviers et d’amandiers.
L’espace libre, au croisement des trois entités bâtis, est un lieu de rencontre et de centralité, largement ombragé, propice à l’apaisement, au confort et à la contemplation sur les espaces de jeux.
L’ensemble fabrique une entité architecturale composée de pleins et de vides aux ambiances et usages singuliers, où les porosités visuelles et physiques sont révélées par le parcours.